JEAN-MICHEL HUET . PSYCHANALYSTE

Psychothérapeute spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire.

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LA BOULIMIE

DESCRIPTION


    La crise boulimique se déroule habituellement sans plaisir, ce qui la différencie du comportement de gourmandise ou d’avidité de certains obèses. Si plaisir il y a, ce plaisir est extrêmement fugace et il est gâché rapidement par le sentiment de honte.

    La quantité de nourriture absorbée est généralement très importante le réfrigérateur entier peut être vidé, par exemple, ce qui différencie la boulimie au sens médical de la "boulimie" telle qu’on en parle de manière courante: le sujet boulimique ne fait pas une crise en mangeant un paquet de gâteaux et une plaque de chocolat, il convient dans le cas d’une véritable crise de multiplier ces quantités plusieurs fois.

     Certains sujets préparent activement leurs crises, stockant des aliments, de préférence toujours les mêmes, en vue d’une crise, d’autres cèdent aux opportunités qui se présentent ou improvisent quand la pression de faire une crise est trop importante. Cependant, quel qu’en soit le modus operandi, la crise se fait dans le secret, en solitaire, loin des regards.

    Dans un second temps, après la crise, le boulimique tente de compenser cette prise alimentaire très excessive par des stratégies de compensation diverses:

. Vomissements

. Utilisation de diurétiques ou de laxatifs

. Périodes de jeûnes ou d’abstinence de nourriture 

. Dépenses énergétiques dans le but de "brûler" des calories


    Il est à noter que certaines stratégies de compensation de la crise boulimique ont à long terme des effets inverses au but recherché. En effet, le fait de ne pas manger ou de manger le minimum pendant plusieurs jours a pour conséquences d’augmenter la faim et les frustrations, ce qui aura pour effet de faciliter l’émergence de la crise de boulimie, celle-ci pouvant advenir suite à une prise alimentaire banale où la boulimique perd le contrôle.

Selon des chiffres récents 28% des adolescentes et 20% des adolescents de 10 à 19 ans souffriraient de boulimie. Malgré le peu de renseignements disponibles, puisque les comportements boulimiques sont généralement beaucoup plus discrets que les comportements anorexiques (pas d’amaigrissement facilement constatable par un examen médical simple, mais pas forcément non plus de prise de poids si les vomissements compensent la prise alimentaire).

Le taux de mortalité est estimé à 0,4%.





CRITERES DIAGNOSTIQUES DU DSM-IV POUR LA BOULIMIE


a. Épisodes récurrents d’hyperphagie incontrôlée. Un épisode d’hyperphagie incontrôlée consiste en :

1. prises alimentaires, dans un temps court inférieur à 2 heures, d’une quantité de nourriture largement supérieure à celle que la plupart des personnes mangeraient dans le même temps et dans les mêmes circonstances.

2. Une impression de ne pas avoir le contrôle des quantités ingérées ou la possibilité de s’arrêter.

b. Le sujet met en œuvre des comportements compensatoires visant à éviter la prise de poids (vomissements provoqués, prises de laxatifs ou de diurétiques, jeûnes, exercice excessif).

c. Les épisodes d’hyperphagie incontrôlée et les comportements compensatoires pour prévenir une prise de poids ont eu lieu en moyenne 2 fois par semaine durant au moins 3 mois.

d. Le jugement porté sur soi-même est indûment influencé par la forme et le poids du corps.

e. Le trouble ne survient pas au cours d’une anorexie mentale

HYPERPHAGIE BOULIMIQUE


    Cette variation de la boulimie, distinguée par les anglo-saxons mais peu prise en compte par la nosographie française, se caractérise surtout par l’absence de comportements visant à compenser les prises excessives de nourriture. La conséquence principale en est une prise de poids importante et obésité durable.

    Cette distinction se fait surtout à cause des critères de morbidité à long terme, ce qui s’explique par le fait qu’à l’origine de la série des DSM le but était surtout  orienté vers un dépistage non dans un but de santé public mais à la demande des assurances privées pour calculer les risques financiers associés à telle ou telle pathologie.

    Dans le cas précis de l’hyperphagie boulimique, les risques sont augmentés à cause du surpoids.

    Du point de vue du traitement et de la prise en charge, la différenciation d’avec la boulimie doit surtout se jouer au niveau du suivi nutritionnel.





DSM IV: CRITERES DIAGNOSTIQUES POUR L'HYPERPHAGIE BOULIMIQUE


A. Épisodes récurrents de crises de boulimie.Une crise de boulimie répond aux 2 caractéristiques suivantes :

1. Absorption, en une courte période de temps (moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture dépassant notablement ce que la plupart des personnes mangent dans le même temps et dans les mêmes circonstances.

2. Sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par exemple, sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce qu’on mange ou la quantité de ce qu’on mange).

B. Durant les crises de boulimie, au moins trois des critères suivants d’absence de contrôle sont présents :

1- Prise alimentaire nettement plus rapide que la normale.

2- L’individu mange jusqu’à l’apparition de sensations de distension abdominale inconfortable.

3- Absorption de grandes quantités d’aliments sans sensation physique de faim.

4- Prises alimentaires solitaires afin de cacher aux autres les quantités ingérées.

5- Sensations de dégoût de soi, de dépression, ou de grande culpabilité après avoir mangé.

C. Le comportement boulimique est source d’une souffrance marquée.

D. Le comportement boulimique survient en moyenne au moins 2 fois par semaine sur une période de 6 mois.

E. Le comportement boulimique n’est pas associé à des comportements compensatoires inappropriés (par exemple vomissements, prise de laxatifs, exercice physique intensif), ne survient pas au cours d’une Anorexie mentale (Anorexia nervosa) ou d’une Boulimie (Bulimia nervosa).







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